Une précieuse expérience en vue du Vendée Globe

Une précieuse expérience en vue du Vendée Globe

Fabrice s’est lancé dans l’épopée de la Transat CIC, qui compte déjà cinq jours de mer agitée. Affrontant vents violents et vagues tumultueuses dès le départ, il dévoile une détermination sans faille au cœur de cette course prestigieuse. Malgré les conditions extrêmes, l’enthousiasme règne à bord, signe d’une compétition qui promet d’être épique jusqu’à l’arrivée à New-York.
 

Bonjour à tous.

Déjà cinq jours de mer sur cette transat CIC et il s’est passé beaucoup de choses. La négociation d’une dépression au sud ouest de l’Irlande avec une route assez nord dans du vent fort en tout début de semaine. La transat anglaise a tout de suite été fidèle à sa réputation : une mer formée, parfois vraiment démontée, des fronts, des températures basses. J’ai tout de suite trouvé ce que j’étais venu chercher sur cette course à destination de New York : une préparation au Vendée Globe et aux si difficiles mers du sud. J’ai évolué la nuit dernière dans du vent soutenu : 40 noeuds en rafales et une mer formée. J’ai pris énormément de plaisir à naviguer dans ces conditions et dans cette contrée si éloignée de toute terre.

Déjà 7 abandons parmi les Imoca. J’ai opté pour une stratégie de prudence pour terminer cette course qui ressemble à une course par élimination. L’objectif principal est vraiment de terminer et d’engranger de l’expérience en vue de ce qui m’attend l’hiver prochain. Le bateau a encore quelques défauts de jeunesse mais il s’avère exceptionnellement marin au portant dans du vent fort donc je suis absolument enthousiaste par la perspective d’affronter le grand sud à son bord. J’évolue ce vendredi en bordure du centre d’une dépression assez active au milieu de l’océan Atlantique nord par 500 milles dans le nord ouest de l’archipel des Acores. Stationnaire, elle ne bouge pas vraiment et a eu le temps de creuser une mer forte qu’il faut négocier en bon marin. Je serai tiré d’affaire demain samedi en milieu de journée et pourrai faire route directe vers New York que je devrais atteindre en milieu de semaine prochaine.

Malgré les conditions difficiles je n’en oublie pas notre engagement pour l’océan avec nos capteurs qui tournent et mesurent de précieuses données pour la communauté scientifique. Nous avons parcouru une grande partie de l’atlantique avec nos capteurs depuis 4 ans : de 45 degrés sud, le début des mers australes proches de l’Afrique du Sud, à 63 degrés nord pour l’Islande, l’arc antillais, les Acores… mais nous ne nous étions jamais aventurés dans cette région inhospitalière. Un défi passionnant sportivement et je l’espère de précieuses données pour nos amis scientifiques.

Un grand merci à l’ensemble de mes partenaires qui rendent tout cela possible.

Dans cette traversée de l’Atlantique entre Lorient et New York, les IMOCAs sont confrontés à des conditions météorologiques volatiles. Yoann Richomme occupe actuellement la tête de la flotte, suivi de près par Charlie Dalin.
Fabrice se trouve à un tournant crucial de la course, alors qu’il navigue directement vers le cœur de la dépression. Dans les heures à venir, il devra prendre une décision stratégique déterminante. D’un côté, s’approcher davantage du centre de la dépression lui offrirait un meilleur angle pour sa manoeuvre d’empannage, mais il risquerait alors de se retrouver pris au piège dans une zone de calme. D’un autre côté, s’il empanne trop tôt, il bénéficiera certes de vents forts, mais cela pourrait entraîner un trajet plus long à long terme. Cette situation complexe nécessite une réflexion approfondie de la part de Fabrice pour les heures à venir.

Merci à tous mes partenaires

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