Mesurer la présence de microplastiques dans l’océan
Après avoir testé l’efficacité du premier capteur océanographique et validé la pertinence des données collectées avec ses partenaires scientifiques, le navigateur décide d’en installer un deuxième permettant de collecter et mesurer des microplastiques dans l’océan pendant le Vendée Globe, et notamment dans les mers du Sud, auxquelles la communauté scientifique n’a accès qu’environ une fois tous les dix ans.
Ce capteur se présente sous la forme d’un caisson contenant trois filtres destinés à collecter quotidiennement des microplastiques de différentes tailles tout au long de la course, sous réserve que les conditions météo le permettent.
« Les manipulations liées aux mesures de microplastiques sont les plus chronophages et inconfortables du programme scientifique que nous avons lancé, mais l’enjeu de la pollution plastique des océans est d’une telle urgence que je n’ai pas hésité une seconde, même si je devais sacrifier un peu de performance. Je suis très heureux que mon bateau puisse être utile à la Science ».
Le nouveau volet du projet océanographique est mené en partenariat avec l’IFREMER (laboratoire DCM), l’Université de Bordeaux (laboratoires EPOC et CBMN) et l’IRD (laboratoire LOPS), qui, réunis au sein d’un consortium, se partageront les travaux d’analyse, d’interprétation et de modélisation des résultats. L’objectif de cette mission est double : établir une cartographie de la pollution par les microplastiques dans les eaux de surface océanique et évaluer leur imprégnation chimique et leur toxicité.
* particules de plastique dont la taille est inférieure à 5 mm