Une éolienne pour la rentrée à bord de Newrest – Art & Fenêtres
Après un mois d’aout rythmé par quelques navigations et de précieux moments de partage en famille avant le Vendée Globe, la rentrée se fait sur les chapeaux de roues pour Fabrice Amedeo. Le Team Newrest Art – Fenêtres a en effet installé une éolienne à l’arrière du 60 pieds IMOCA, qui vient s’ajouter aux autres sources d’énergies déjà présentes à bord du bateau.
Après un aller-retour express à Levallois-Perret cette semaine pour la rentrée scolaire de ses trois filles, Fabrice Amedeo s’est tout de suite replongé dans le vif de sujet avec l’installation d’une éolienne à bord de Newrest – Art & Fenêtres. La raison : la présence de deux capteurs océanographiques nécessitant de produire davantage d’énergie qu’en simple configuration course au large. « Si leur poids est relativement faible – 25 kg au total auxquels s’ajoutent 25 kg de filtres pour récolter les microplastiques, sur un bateau de 8 tonnes –, le réel défi est le surplus en matière de consommation d’énergie. En effet, cela augmente la consommation de 15 à 20%, ce qui n’est pas négligeable lors d’une navigation d’environ 3 mois. Nous avons donc décidé d’équiper le bateau d’une éolienne dont la production d’énergie permettra notamment de faciliter le bon fonctionnement des capteurs tout au long du tour du monde », explique Fabrice.
L’installation de cette éolienne, qui alourdit le bateau de 20 kg, présente un enjeu de taille car « elle permet de produire de l’énergie sans le moindre effort », comme le souligne le skipper qui devra en revanche vérifier régulièrement le bon fonctionnement de ce nouvel outil. « En matière de sécurité, il faudra rester attentif, notamment dans les manœuvres, afin que les cordages de la grand-voile ne viennent pas s’emmêler dans les pales », précise-t-il.
Le dispositif, qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique, vient en complément d’autres sources d’énergie déjà présentes à bord :
– Des panneaux solaires installés sur le pont de Newrest – Art & Fenêtres depuis l’édition 2019 de la Transat Jacques Vabre, qui représentent « environ 10 à 15% de la production d’énergie »
– Des hydrogénérateurs, qui produisent du courant électrique grâce à la vitesse du bateau et à la présence de deux hélices fixées sous la coque, à l’arrière.
– Enfin, Fabrice Amedeo embarquera avec lui du gasoil pour faire fonctionner le moteur. « Tous les concurrents du Vendée Globe embarqueront 200 litres de gasoil, soit l’équivalent de 4 pleins d’essence en l’espace de trois mois », détaille-t-il avec franchise, espérant néanmoins que dans un avenir proche, « il sera possible, sur nos machines ultra-modernes, de produire de l’énergie 100% renouvelable afin de pouvoir être exemplaire ».