The Transat CIC: « Une grande première pour moi sur l’Atlantique nord. »

The Transat CIC: « Une grande première pour moi sur l’Atlantique nord. »

La transat anglaise est une course mythique. Pour moi c’est l’arrivée victorieuse de Tabarly qui surgit de la brume en 1964 sans connaître son classement, c’est la victoire d’Alain Colas en 1972, le sauvetage de Vincent Riou par Loïck Peyron en 2008. Dans une vie de marin il faut l’avoir courue et je suis très heureux et fier d’y participer cette année pour la première fois.

Eric Tabarly arrive a Brest a bord de son bateau, Le Pen-Duick VI. Brest, FRANCE – 09/08/1976.

J’aurais été bizuth de la Route du Rhum en 2010, de la Transat Jacques Vabre en 2013, du Vendée Globe en 2016, mais il aura fallu que j’attende 2024 pour être bizuth de la Transat anglaise. Car la Transat CIC dont je prendrai le départ ce dimanche est l’héritière de la Transat anglaise, la mythique course sur l’Atlantique nord contre les vents dominants remportée par Eric Tabarly en 1964 et 1976 et sur laquelle, depuis, tant de marins se sont illustrés.

Elle a la réputation d’être la plus difficile des transats. Sur les courses à destination de l’Arc antillais, nous devons nous extraire du Golfe de Gascogne pour aller chercher les vents portants alizéens. Dans les mers du sud, sur le Vendée Globe, les systèmes météo nous accompagnent. Sur cette transat au contraire, nous allons à l’encontre des dépressions : je vais passer douze jours à la merci des dépressions de l’Atlantique nord. La route optimale (l’orthodromie) nous fait naviguer sur une trajectoire assez septentrionale, donc dans des contrées où l’été n’est encore qu’un rêve lointain et plus nous allons nous approcher du continent américain, plus nous allons nous approcher du berceau des dépressions de l’Atlantique nord, car c’est en effet le long de la côte américaine que celles-ci naissent avant de traverser ce magnifique océan. Donc plus nous allons nous approcher de l’autre rive de l’Atlantique et plus les dépressions peuvent être explosives et imprévisibles : de notre côté, nous avons toujours quelques jours d’avance en voyant les dépressions se former et traverser l’océan.

Il ne va donc pas falloir se tromper d’objectif dimanche en franchissant la ligne de départ de cette 18è traversée de l’Atlantique pour moi. Terminer cette course va être l’objectif premier. Nous avons en effet une autre transat dont le départ nous attend devant Manhattan fin mai, la transat New York Vendée – Les Sables d’Olonne et nous avons un tour du monde qui nous attend en fin d’année. Après la découverte de ce nouveau bateau sur la transat Jacques Vabre fin 2023 et ma première traversée en solitaire à son bord, le retour à la Base en novembre dernier, cette transat doit être celle de la confirmation : confirmation de la fiabilité de ce beau bateau, confirmation de ma prise de repères et de bonnes sensations à son bord et le renforcement de la confiance si importante avant d’affronter l’Everest : le Vendée Globe, en fin d’année.

Merci à tous les partenaires qui rendent cette nouvelle aventure possible et à bientôt pour un grand moment de partage dans le gris et le froid de l’Atlantique nord.

Merci à tous mes partenaires

Partenaires titres

Partenaires officiels

Partenaires scientifiques

Partenaires techniques