Nexans – Art & Fenêtres : « on monte en puissance »
Après une semaine délicate à batailler malgré des conditions erratiques, Fabrice Amedeo et Loïs Berrehar, remontés de la 11e à la 8e position ce vendredi matin grâce à une option ouest, ont trouvé leur rythme au sein d’un groupe de poursuivants particulièrement affutés. Prochaine étape : le passage redouté du Pot au Noir.
Pour les skippers, c’est un luxe qui ferait rêver tous ceux qui finissent par être lassés par le quotidien et la grisaille ambiante en novembre. Eux ont quitté les conditions automnales pour la chaleur, les tee-shirts, shorts et lunettes de soleil de rigueur. Nexans – Art & Fenêtres continue de descendre vers le sud en longeant les côtes africaines et Fabrice Amedeo comme Loïs Berrehar ont le sourire. Hier, le plus jeune du duo confiait : « le bateau glisse sous grand spi sur une mer quasiment plate, c’est très agréable ».
Exploiter « 100% des capacités du bateau » (Fabrice)
Souffler, profiter, avancer et rester dans le match avec leurs rivaux du moment (Prysmian Group, Maître Coq IV, Fortinet-Best Western, Corum L’Epargne) est une aubaine après un début de course particulièrement harassant même si les conditions sont toujours restées clémentes. Les deux skippers rembobinent le scénario. « À la différence de nombreuses transats automnales, il n’y a pas eu de front à passer, raconte Loïs. Et dès le début, en contournant la Bretagne, on a eu du vent assez erratique, ce qui a ralenti notre progression ». « Même si on ne s’en sort pas trop mal, il y a eu des phases plus ou moins réussies dans le golfe de Gascogne », poursuit Fabrice.
Mais les deux skippers n’ont jamais rien lâché, tout en parvenant à placer le curseur entre la volonté d’être offensifs et la préservation du monocoque. « Lorsqu’on a longé les côtes portugaises, nous n’avons pas envoyer le spi à la différence de nos adversaires pour faire preuve de prudence », assure Fabrice. Puis, le retour d’un vent plus régulier leur a permis de le sortir et exploiter « 100% des capacités » du bateau. « J’ai la sensation qu’on monte en puissance, poursuit le skipper de 43 ans. Nous sommes millimétrés dans nos trajectoires et nous pouvons être satisfaits de notre parcours ».
« On est très bien tous les deux en mer » (Loïs)
Nexans – Art & Fenêtres pointe à la 8e place après 12 jours de course, dans le peloton, un match dans le match particulièrement enthousiasmant. « On se mobilise pour tout faire afin de rester dans ce groupe », abonde Loïs. « Il y a trois divisions dans la course : LinkedOut et ses poursuivants qui semblent intouchables, notre groupe et un autre,décrypte Fabrice. Une fois de plus, la Transat Jacques Vabre est une bonne illustration de l’état des lieux entre les différentes générations de bateaux et le potentiel de chacun. »Leur IMOCA pointe à moins de 30 milles de CORUM (Nicolas Troussel et Sébastien Josse) et la volonté de rester au contact est un challenge en soi.
La compétition nourrit l’adrénaline alors qu’à bord, la bonne entente est toujours de mise. « On est très bien tous les deux en mer, on n’a pas l’impression d’être parti depuis 12 jours », s’amuse Loïs. « On s’entend bien, on arrive à bien se reposer… Nous sommes en super forme », ajoute Fabrice. Cette motivation, toujours aussi intacte, permet également d’apprécier les bons moments sur l’océan. Loïs parle des « belles trajectoires du bateau »,de sa première douche aussi et des couleurs qui servent de cadre à leur progression.
« On est très bien tous les deux en mer » (Loïs)
Nexans – Art & Fenêtres pointe à la 8e place après 12 jours de course, dans le peloton, un match dans le match particulièrement enthousiasmant. « On se mobilise pour tout faire afin de rester dans ce groupe », abonde Loïs. « Il y a trois divisions dans la course : LinkedOut et ses poursuivants qui semblent intouchables, notre groupe et un autre,décrypte Fabrice. Une fois de plus, la Transat Jacques Vabre est une bonne illustration de l’état des lieux entre les différentes générations de bateaux et le potentiel de chacun. »Leur IMOCA pointe à moins de 30 milles de CORUM (Nicolas Troussel et Sébastien Josse) et la volonté de rester au contact est un challenge en soi.
La compétition nourrit l’adrénaline alors qu’à bord, la bonne entente est toujours de mise. « On est très bien tous les deux en mer, on n’a pas l’impression d’être parti depuis 12 jours », s’amuse Loïs. « On s’entend bien, on arrive à bien se reposer… Nous sommes en super forme », ajoute Fabrice. Cette motivation, toujours aussi intacte, permet également d’apprécier les bons moments sur l’océan. Loïs parle des « belles trajectoires du bateau »,de sa première douche aussi et des couleurs qui servent de cadre à leur progression.
En ligne de mire, le Pot au Noir
Fabrice retient le coucher de soleil de mercredi, le long de la Mauritanie. Après avoir été englué dans une phase de molle, le vent a fini par redoubler d’intensité et le plaisir était d’autant plus fort qu’ils ont vécu un incroyable moment. « Nous étions exactement là où l’on souhaitait en matière de navigation, sourit Fabrice. On a profité du coucher de soleil qui était magnifique et un sentiment d’euphorie nous a envahi à bord ».
Néanmoins, les deux skippers continuent à rester vigilants. D’autant qu’un passage délicat les attend : le Pot au Noir, la zone de convergence intertropicale. « Il y a toujours des vents très erratiques qui ne sont pas faciles à modéliser sur les fichiers, explique Loïs. Il faut donc parvenir à trouver une porte d’entrée et surtout de sortie ». « A priori, on devrait le passer sans difficulté mais on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise », précise Fabrice. Bien se positionner, choisir le bon plan de voilure, veiller aux changements brutaux de conditions et continuer à avancer : le programme des prochains jours s’annonce aussi copieux que studieux. Mais après s’en être extirpé, Nexans – Art & Fenêtres pourra filer vers le point de passage de Fernando de Noronha et mettre ensuite le cap vers les Antilles.