Naviguer pour la science : des datas en open source au service de la communauté scientifique internationale

La Transat Jacques Vabre fut un succès pour l’équipe Newrest Art et Fenêtres non seulement d’un point de vue sportif mais aussi sur le volet scientifique. Durant toute la traversée, le capteur scientifique installé à bord a en effet mesuré les taux de CO2, les températures et la salinité de l’eau. « Notre objectif est que ces données puissent être utilisées par le plus grand nombre de scientifiques dans le monde entier pour effectuer des études sur le climat et améliorer les projections climatiques. »  explique Fabrice Amedeo. 

Comment ces données sont-elles synchronisées ?

Le capteur fonctionne en continue et enregistre les données qui sont ensuite envoyées par Fabrice hebdomadairement. Notre partenaire SubCtech relai l’information aux scientifiques en charge d’analyser la data (Ifremer, MPI et GEOMAR). En parallèle des données collectées par Fabrice sur son IMOCA Newrest Art et Fenêtres, plusieurs autres bateaux de course, mais également des navires de recherche, des cargos, des bouées encrés, des flotteurs-profileurs sous-marins, des satellites, etc, effectuent des observations météo-océanographiques qui contribuent au Système mondial d’observation de l’océan (GOOS).

Coordination internationale du GOOS

Pendant la Transat Jacques Vabre, JCOMMOPS, centre opérationnel de la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’UNESCO et de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), a coordonné au niveau international les opérations d’observation, travaillant en lien étroit avec la COI/UNESCO, les skippers et les océanographes. Cette collaboration ambitieuse a permis d’effectuer des observations de l’Océan sur des routes généralement très peu investiguées et de combler des lacunes dans des domaines de la plus haute importance pour la recherche sur le climat.

Des données à haute valeur scientifique

Grace au travail de coordination du centre JCOMMOPS, à la collaboration entre les skippers à bord de Newrest Art et Fenêtres, et au travail des partenaires scientifiques (Ifremer, MPI et GEOMAR), des données à haute valeur scientifique sont ainsi collectées.
« Les données sur le carbone, par exemple, aideront à calculer le budget carbone global, fondamentale pour monitorer l’acidification de l’Océan. La température et la salinité fournissent des informations importantes sur les tourbillons, les courants ou les remontées d’eau, et permettent par exemple de quantifier l’intensité d’événements tels que El Niño / La Niña » explique Martin Kramp, un des coordinateurs techniques internationales du centre JCOMMOPS.
L’engagement de Fabrice et de la communauté de la course au large est primordial pour les scientifiques dans cet effort de collecte de données.
« Si nous voulons comprendre comment la planète réagit au réchauffement climatique, nous devons avoir accès à des observations météo-océaniques soutenues et nous disposons aujourd’hui de trop peu de données notamment dans les zones très éloignées et rarement visitées par les navires. L’aide de la communauté de la course au large est importante pour la science! » explique Toste Tanhua de GEOMAR.

 

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