Je me suis reformaté le cerveau
Bonjour à tous !
Je glisse enfin sous gennaker et ai laissé derrière moi ces longues heures de près dans du vent léger et une mer formée par les coups de vent récents. Qu’il aura été compliqué de s’extirper de la péninsule ibérique ! Au programme des deux prochains jours : une descente vers l’ouest de Madère et la dépression Thêta qui s’essouffle et devrait ne pas trop perturber ma bonne marche. La queue du peloton n’est pas très loin et j’ai bon espoir de l’avoir rattrapée avant le Pot au Noir. Ces premiers jours de course ont été compliqués car il fallait digérer cet arrêt aux Sables d’Olonne et voir inexorablement le peloton creuser l’écart depuis trois jours. La sérénité et le bonheur d’être en mer m’envahissent à nouveau. Pour cela, je me suis reformaté le cerveau. Il fallait définir de nouveaux objectifs et un nouveau sens à ce Vendée Globe qui, pour l’instant, ne se passe pas comme prévu. Je ne vais pas regarder le classement trop souvent, je ne vais pas risquer la surchauffe. Je vais me cramponner à ce nouvel objectif qui transcende tous les autres : terminer un deuxième tour du monde en solitaire. Il n’y a rien de plus beau pour un marin. Et peu importe les galères et moments de doute, passés et à venir !