Plongée dans les mers du Sud

Alors qu’ils ont quitté Les Sables d’Olonne il y a désormais plus de trois semaines, les marins du Vendée Globe se préparent à entrer dans le vif du sujet : les mers du Sud. Si les premiers ont d’ores et déjà franchi le cap de Bonne Espérance puis le cap des Aiguilles marquant le passage de l’océan Atlantique à l’océan Indien, Fabrice Amedeo se prépare à faire de même, avec une impatience non dissimulée. 

« Fini l’anticyclone, les zones de mou et la douceur. Ça va piquer un peu au début. Il va falloir reprendre le rythme. S’habituer à avoir froid, à aller vite et à accepter les bruits du bateau dans la mer formée », a relaté Fabrice Amedeo.
Pour l’heure, le skipper de Nexans – Wewise poursuit sa descente dans l’Atlantique Sud, en bordure de l’anticyclone de Sainte-Hélène, et se prépare à l’arrivée d’une dépression qui va le catapulter assez rapidement vers Bonne Espérance, le premier des trois grands caps de son tour du monde.
« Ça accélère. La mer est encore plate. Je regarde un peu le vent évoluer. On commence à rentrer dans le vif du sujet », a détaillé le journaliste-skipper qui se prépare à un changement d’ambiance assez radical.
« Ces mers du Sud, elles font un peu peur et en même temps elles attirent énormément. Ce sont des contrées sauvages. On y passe avec humilité, sur la pointe des pieds en s’excusant d’être-là, au milieu de toute cette nature sauvage. C’est pour cette expérience qu’on est là, en tous les cas que moi je suis là », a rappelé le navigateur qui a désormais pleinement installé sa petite routine du bord et commencer à renouer avec le temps long propre à l’exercice d’une circumnavigation.
« On a à présent quitté l’espace-temps. Le temps s’étire. Il semble parfois interminable et en même temps les journées passent très vite. C’est assez curieux comme sentiment », a noté le marin qui se prépare à franchir une sorte de frontière invisible. Un frontière qui va, de fait, marquer un tournant dans son aventure. « J’ai fait un tour du bateau pour vérifier que tout allait bien. J’ai aussi rangé mes affaires afin que chaque chose soit à sa place, qu’il n’y ait pas de risque que des choses valdinguent en cas, par exemple, d’une embardée à cause d’une vague. Maintenant, place à la vitesse et, sans doute, à des moments avec de la mer forte et du vent fort. Les mers du Sud, c’est LE gros morceau de la course. La vigilance est de mise avec toutes les dépressions qui arrivent par derrière. On a le temps d’anticiper leur trajectoire et de voir où passer, aussi bien pour la course que pour des raisons de sécurité. Je suis déjà dans cette logique », a terminé Fabrice Amedeo.

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