Naviguer pour la science : l’échantillonnage d’eau salée
A QUOI SERT L’ÉCHANTILLONNAGE DE BOUTEILLES D’EAU SALÉE RÉALISÉ POUR L’IFREMER SUR LE RETOUR DE LA TJV ?
Un procédé pour quantifier la marge d’erreur des données thermo-salines collectées.
En septembre dernier, Fabrice Amedeo installait à bord de son IMOCA, grâce à ses partenaires Onet et Eléphant Bleu, un capteur océanographique SubCTech ayant vocation à mesurer température, salinité et CO2 sur son trajet. Sur son convoyage retour, Fabrice a accepté d’effectuer en plus des relevés du capteur, un échantillonnage de micro-bouteilles d’eau salée, ayant vocation à renseigner la communauté scientifique sur la marge d’erreur des données récoltées.
« Pour un physicien, ce qui est très important c’est de comprendre les valeurs et leur marge d’erreur » explique Thierry Raynaud, notre référent scientifique à l’IFREMER. L’échantillonnage sert à apporter une correction aux données de salinité et de température collectées par le capteur océanographique.
OU DIT PLUS SIMPLEMENT :
1) les algues dans l’eau encrassent le capteur
2) ce phénomène s’appelle la biossalissure ou fooling en anglais
3) cela vient altérer l’exactitude des données collectées par le capteur océanographique
4) en échantillonnant des bouteilles d’eau océanique pendant le trajet, cela permet de savoir quelle concentration d’algues était présent à l’instant T, donc quelle marge d’erreur on doit apporter à nos données de température et salinité. (partenaire : IFREMER)
5) En recoupant cette information avec le relevé thermo-salin du même moment, on améliore notre connaissance de la marge d’erreur des données. Cela nous permet de mieux connaitre leur exactitude et leur fiabilité, ce qui est absolument essentiel pour les scientifiques.
CQFD – la boucle est bouclée, le physicien a sa marge d’erreur, et la précision des données collectées par Newrest – Art & Fenêtres s’affine.
Partenaire Technique : SubCTech
Partenaires Scientifiques : IFREMER, GEOMAR, JCOMMOPS, IOC UNESCO, Max Planck Institut