Mon salut à la côte espagnole
Lever de soleil ce matin sur le cap Finisterre. Un dernier virement de bord et me voici faisant route vers le sud-ouest. J’ai l’impression d’enfin commencer mon tour du monde. Je dis au revoir à la côte que je ne devrais pas revoir avant le cap Horn. Il y a quatre ans, sur mon premier Vendée Globe : j’avais vu la côte espagnole au premier matin de course, puis le cap Horn et enfin la côte vendéenne à quelques heures de mon retour à terre. Avec ce virement de bord plein de sens, c’est donc la déconnexion et le voyage qui commencent. Fini la 4G du fait de la proximité des Hommes et les incursions sur les réseaux sociaux, le trafic maritime et les pêcheurs vont se faire de plus en plus rares. À moi les grands espaces. J’ai la planète devant mon étrave et un magnifique challenge : revenir sur la flotte du Vendée Globe qui est bien loin devant moi. Nous allons dorénavant évoluer dans des systèmes météo différents. Ma route va être plus directe mais moins rapide que la leur. A priori je ne vois pas d’opportunité avant les alizés, mais la route est longue.