Fabrice Amedeo, deuxième inscrit officiel au Vendée Globe 2020
Dans un an jour pour jour, le dimanche 8 novembre, à 13h02, s’élancera l’édition 2020 du Vendée Globe. Les Sables d’Olonne seront alors le théâtre de toutes les émotions. Parmi la trentaine de marins au départ, seuls deux d’entre deux peuvent aujourd’hui afficher le statut d’« inscrit officiel » : Arnaud Boissière, le premier, et… Fabrice Amedeo qui devient donc le deuxième concurrent définitivement engagé sur ce tour du monde en solitaire. Actuellement en course sur la Transat Jacques Vabre, le skipper de Newrest – Art & Fenêtres retrouvera avec bonheur cette épreuve qu’il a déjà disputée en 2016 et terminé à la 11ème place. Pour cette nouvelle édition, le navigateur-journaliste prendra le large avec un foiler lancé pour le dernier Vendée Globe, une expérience au large renforcée, un engagement fort pour la Science et les océans, mais aussi et surtout l’envie demeurée intacte de partager avec la Terre cette aventure unique qu’est le tour du globe, seul sur un voilier.
En novembre 2016, au départ de son premier Vendée Globe, Fabrice Amedeo était un journaliste-navigateur, bizuth des mers du Sud, qui partait à l’assaut de son Everest personnel, du rêve d’une vie. En février 2017, après presque 104 jours de solitude, le marin comblé faisait son retour aux Sables d’Olonne et annonçait : « La seule chose que je souhaite, c’est d’être au départ dans quatre ans ! ». A un an de cette nouvelle échéance, celui qui dispute actuellement la Transat Jacques Vabre vient de franchir une nouvelle étape dans la quête d’un deuxième tour du monde. Déjà sélectionné en sa qualité de « finisher » de l’édition 2016 et qualifié suite à sa participation à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018 il y a un an, il est désormais le deuxième inscrit officiel pour le Vendée Globe 2020. « Je suis très heureux d’être inscrit au Vendée Globe. Cette confirmation à un an du départ vient récompenser mon travail, celui de mon équipe et l’engagement de mes partenaires », confiait le skipper à l’accueil de cette nouvelle. « Le Vendée Globe est mon Everest, mon horizon ultime. Dès la remontée de l’Atlantique sur la dernière édition, je pensais à ma prochaine participation.. Depuis mon arrivée, il ne se passe pas une journée sans que j’y pense. Je pense surtout aux mers du sud, si attirantes et si belles, et en même temps si hostiles. Je rêve de renouer avec ces longs surfs dans ces régions si éloignées du globe, le froid, parfois la peur, le sentiment d’isolement absolu, ces dizaines d’oiseaux dans mon sillage ».
NOUVELLE MONTURE, PARTENAIRES FIDÈLES ET NOUVEAUX VENUS
Pour s’attaquer à ce nouveau challenge, Fabrice Amedeo a changé de monture, se portant acquéreur en 2017 de l’ex « No Way Back », un foiler construit pour le dernier Vendée Globe. Un nouveau bateau qui lui permettra de pousser un peu plus loin le curseur, mais avec des attentes toujours justement pesées : « Il est certain qu’avec ce nouveau bateau, les ambitions sont revues à la hausse mais je ne me fixe aucun objectif de classement : l’objectif est d’arriver, de boucler ce deuxième tour du monde ».
Pour l’accompagner dans cette nouvelle aventure, le navigateur peut s’appuyer sur un pool de partenaires fidèles dont certains ont déjà ce premier Vendée Globe en commun avec lui et ont souhaité renouveler leur engagement pour l’édition 2020. D’autres, à l’image d’Art & Fenêtres, Twimm, ONET ou Éléphant Bleu vivront, dans un an, leur premier tour du monde. Un modèle économique « multipartenaires » qui fonctionne parfaitement et permet au marin d’aborder sa phase de préparation sereinement et dans l’échange permanent.
UN TOUR DU MONDE ENGAGÉ
Si la première grande boucle océanique de Fabrice Amedeo avait des allures de voyage initiatique, elle lui aura aussi définitivement ouvert les yeux sur l’état des océans et l’urgence qu’il y a à agir pour leur protection. Citoyen engagé, le navigateur a donc fait le choix d’installer, dès la Transat Jacques Vabre, un capteur océanographique à son bord afin de mesurer la teneur en CO2 des zones traversées, le niveau de salinité de l’eau, la présence des phytoplanctons ou encore la température en surface et la présence de micro-plastiques*. Des données qui sont ensuite gracieusement mises à la disposition de la communauté scientifique dans le cadre de partenariats noués avec l’IFREMER en France, GEOMAR et Max Planck Institut en Allemagne, ou encore Jcommops. « Au-delà de la compétition et de l’aventure, il y a ce projet océanographique qui me tient à cœur, explique Fabrice Amedeo. À l’arrivée du dernier Vendée Globe, je me suis demandé quel sens je voulais donner à ma vie de marin, et pourquoi je ressentais au fond de moi cette envie irrépressible de toujours partir au large. Je me suis rendu compte que le dépassement de mes propres limites ne me suffisait plus et j’ai voulu m’engager pour quelque chose qui me dépasse, une cause : la préservation des océans. Avec ce capteur océanographique, nous allons récolter des données très recherchées par la communauté scientifique car le tour du monde nous conduit dans les mers du sud où les navires scientifiques ne vont pas ou peu – au mieux une fois tous les 10 ans – et surtout nous amène à faire le tour de l’Antarctique ».
Le compte à rebours est définitivement lancé pour Fabrice Amedeo. Rendez-vous dans un an pour le départ du Vendée Globe 2020 !
*Le module de prélèvement de micro-plastiques sera installé pour le Vendée Globe 2020.