Vendée Globe : réparation en cours en tête de mât
Newrest – Art & Fenêtres est arrivé à 7h45 à Port Olona ce lundi matin après avoir passé 5 heures au mouillage devant la grande plage des Sables d’Olonne. L’équipe technique a d’abord tenté de réparer le problème de hook (accroche de voile d’avant) en se relayant en tête de mât. Les conditions météo n’ont pas permis d’identifier clairement la situation et pour cause de marée, il a fallu attendre 7h ce matin afin de pouvoir entrer dans le port.
Au lever du soleil, le team s’est rendu compte que les dégâts étaient plus importants (petite fissure à la sortie de drisse en plus du hook à changer) et nécessitent une intervention plus longue que prévue. Fabrice et son team espèrent repartir dès cette nuit.
Fabrice Amedeo reconnaît avoir eu « un coup au moral ». Il raconte cette nuit blanche et se projette déjà sur la suite.
« Hier, j’avais fait un super départ. Quand le vent a commencé à refuser, j’ai voulu rouler mon gennaker. Mais je n’ai jamais réussi à le descendre. J’ai passé une heure et demi à tout essayer. Dans le golfe de Gascogne avec du trafic et la dépression qui arrivait, je ne trouvais pas raisonnable de monter en tête de mât seul, donc j’ai fait demi-tour et suis rentré à allure modérée vers les Sables d’Olonne. L’équipe qui avait été confinée avant le départ est alors montée à bord. Ils ont réussi à descendre la voile mais ça bougeait trop en tête de mât pour descendre la pièce défectueuse ».
« Il faut savoir relativiser »
« Je ressens beaucoup de frustration d’être de retour. Démarrer un Vendée Globe comme ça, ça met un coup au moral. Heureusement que les règles de course permettent de repartir quand on revient aux Sables d’Olonne !
Je préfère partir dans 10 heures avec un bateau nickel et en totale confiance plutôt que dans deux heures en me disant qu’on est allé trop vite. La course est mise entre parenthèses mais dès que je vais repartir, elle reprendra. Peut-être qu’il faudra être patient parce que la météo ne sera pas de mon côté mais il va falloir saisir les bonnes opportunités.
Tout le monde me rappelle que Michel Desjoyeaux s’est arrêté 40 heures aux Sables d’Olonne et l’a emporté en 2008. Mais je ne suis pas Michel Desjoyeaux ! Il avait eu une belle ouverture au niveau de la météo, ce qui n’est a priori pas mon cas. Mais on sait très bien que la route est longue, qu’il va se passer plein de choses sur ce Vendée Globe. Je suis malheureusement le premier fait de course mais ce n’est pas un abandon donc il faut savoir relativiser. »