« Mission Microplastiques – Vendée Globe » Fabrice Amedeo, un skipper au service de la Science

Le nouveau capteur océanographique permettant de mesurer la présence de microplastiques dans l’Océan a été installé ce lundi 8 juin sur le monocoque Newrest – Art & Fenêtres de Fabrice Amedeo. A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Océan, Fabrice a également présenté son projet océanographique lors d’une visioconférence organisée par L’IFREMER à la Maison des Océans, en présence de trois ministres et de scientifiques.

Le capteur et les mesures

Installé en septembre dernier à bord de l’IMOCA Newrest – Art & Fenêtres avec le soutien d’Eléphant Bleu et ONET, le capteur océanographique qui permet de mesurer la teneur en CO2, la température et la salinité en surface des océans, comprend désormais un nouveau module capable de collecter des microplastiques. Ce caisson de 50 x 40 x 25 cm filtrera 12h par jour d’eau de mer sur une colonne de trois filtres inox de 30, 100 et 300 µm de vide de maille. Ces trois types de filtre collecteront différentes tailles de plastiques : du microplastique au nanoplastique.

 

Les objectifs de l’analyse scientifique

Ce nouveau volet du projet océanographique est mené en partenariat avec l’IFREMER (laboratoire DCM), l’Université de Bordeaux (laboratoires EPOC et CBMN) et l’IRD (laboratoire LOPS). Réunis au sein d’un consortium, ils se partageront les travaux d’analyse, d’interprétation et de modélisation des résultats. L’objectif de cette mission est double : établir une cartographie de la pollution par les microplastiques dans les eaux de surface océanique et évaluer leur imprégnation chimique et leur toxicité.

Les données obtenues pourraient permettre de :

Pour le Dr Catherine Dreanno, Chercheur à l’IFREMER Lab. DCM, leur mission, en tant que spécialistes du microplastique, sera « d’analyser les zones de contamination plastique des océans, de les caractériser et de les cartographier ».

Le Vendée Globe 2020 représente une opportunité sans précédent, pour collecter et analyser les microplastiques présents dans les eaux de surface sur lesquelles peu de collectes sont faites. Christophe Maes, Chargé de recherche IRD, Lab. d’Océanographie Physique et Spatiale, estime d’ailleurs que « d’un point de vue scientifique, étudier la pollution plastique avec la vision globale offerte par le parcours du Vendée Globe, qui passe par des zones encore peu fréquentées, est rare et novateur ».

 

 

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